En juillet 2020, je lançais Kairos Grfx une auto-entreprise destinée à valoriser mes dessins sur différents produits dérivés (mugs, badges & magnets, cartes postales, porte-clef et tableaux)…. Une longue trajectoire….
Tout d’abord, choisir Kairos comme nom d’auto-entreprise, un dieu grec relativement peu connu du Panthéon Grec ne relevait pas du hasard, mais au contraire symbolisait l’essence de ma démarche. En effet, le concept de Kaïros apparaît chez les Grecs sous les traits d’un petit dieu ailé de l’opportunité, qu’il faut attraper quand il passe (saisir une opportunité). Le Kairos, une dimension du temps n’ayant rien à voir avec la notion linéaire de chronos (temps physique), pourrait être considéré comme une autre dimension du temps créant de la profondeur dans l’instant. Une porte sur une autre perception de l’univers, de l’événement, de soi.
Or bien que mon parcours puisse sembler sinueux, vivre l’instant sans se préoccuper d’autres considérations, saisir l’occasion quand elle se présente a toujours été un de mes objectifs essentiels.
Depuis que j’ai commencé à dessiner depuis le début des années 90 sur des carnets spirale à petit carreaux, on peut distinguer plusieurs phases bien distinctes.
La première relève d’une démarche purement gratuite mais vitale ou je dessinais pour passer le temps. J’avais besoin d’un dérivatif et d’une occupation, sans avoir la moindre intention de montrer ces dessins à qui que ce soit, à fortiori de faire des expositions ou autres partage de quelque sorte que ce soit.
Les choses changèrent après un troisième voyage en Inde et mon arrivée dans le Diois en 1997… la qualité de certains de mes dessins trouvent un écho chez des proches, je commence à me faire à l’idée d’ être un « Artiste », ce qui était presque un gros mot pour moi. Ma première tentative de valoriser mes dessins fut une incursion dans le domaine textile : Par leur caractère souvent répétitif, ceux ci pouvaient aisément trouver une application dans les innombrables secteurs qui composent le textile : l’habillement, le papier peint, les nappes cirées, les cravates ects…. Promus entre autre par le cabinet de dessins lyonnais Piteaud-Ogier, mes dessins commencèrent à inonder le monde…. enfin presque car si mes ventes n’étaient pas ridicules, je n’arrivais pas à en vivre….
Concomitamment, entrecoupés de moult petits boulots alimentaires, j’ai organisé un certain nombre d’expositions en deux cycles bien distincts, les « Ectoplasmes » et « les variations électroniques de cristallisations sensibles ».qui, après coup, se révèlent être liés par un fil conducteur d’ailleurs toujours d’actualité : Rendre visible l’ invisible par le truchement de dessins laissant transparaître la réalité d’autres dimensions écartées par le biais cartésien.
En l’an 2000, toutefois, la naissance de mes deux filles m’oblige à devenir plus carré et à travailler pour mettre du beurre dans les épinards. Je ne ferais plus de dessins pendant 20 ans. Entre temps j’ai été (entre autre) laveur de carreaux, saisonnier agricole, assistant du frère hôtelier de l’abbaye d’Aiguebelle, contrôleur laitier, fondateur de RDWA (la radio du Diois – www.rdwa.fr) et pendant 7 ans animateur radio, puis enfin aide à domicile.
En février 2020, je dois m’arrêter de travailler pour des raisons de santé et je fais une pénultième retraite dans un monastère. Un break de 8 jours ou je me remets à dessiner et l’inspiration revient….Suit très vite le premier confinement et, profitant de l’isolement obligatoire, je ne cesserais de créer. La suite s’enchaîne naturellement, création en juillet 2020 de mon auto-entreprise en juillet 2020, organisation d’ une exposition en juillet 2020 et premiers tests sur les marchés, hiver 2020 fabrication de la Subli-mobile, printemps 2020 saison des marchés, automne 2020 réalisation du site internet….